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5 janvier 2015 1 05 /01 /janvier /2015 22:45

A la Saint Eddy,
ne change pas de veste !

-.-.-

le 5 janvier, c'est aussi la Saint Edouard :
http://www.sororimmonde.com/article-1605353.html

-.-.-

pour découvrir un autre dicton :

- par date : cliquer ici

- par nom : cliquer là

-.-.-

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5 janvier 2015 1 05 /01 /janvier /2015 01:04

Voici un poème écrit par Victor Hugo un 5 janvier, il avait alors pas 
loin de 47 ans.

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+

LES QUATRE VENTS DE L´ESPRIT

III - LE LIVRE LYRIQUE - LA DESTINEE

- XLIV -

O misérable amas de vanités humaines,
Rêves ! au premier vent qui souffle dans les plaines,
Comme tout se disperse et tout s´évanouit !
Puissance, amour, douleur qui brûle dans la nuit,
Orgueils et voluptés, colères enflammées,
Comme cela se mêle à toutes les fumées !
A quoi bon tant d´ardeur et tant d´emportement
Pour arriver si vite à tant d´abattement !
Hommes ! pourquoi ce bruit, et pourquoi faire attendre
Des colosses au monde ? On croit, à vous entendre
Rugir dans le brasier des sombres passions, 
Au milieu des fureurs et des ambitions, 
Autour de ce que l´âme embrasse, craint, désire,
Que vous êtes de bronze, et vous êtes de cire !


Victor Hugo - 5 janvier 1849

-.-.-

Un autre poème ?

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4 janvier 2015 7 04 /01 /janvier /2015 01:00

Aujourd'hui un seul poème de Victor Hugo écrit un 4 janvier, alors 
qu'il avait presque 71 ans.

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+

LA LEGENDE DES SIECLES

VI - APRES LES DIEUX, LES ROIS

V - LA CHANSON DE SOPHOCLE A SALAMINE

Me voilà, je suis l'éphèbe,
Mes seize ans sont d'azur baignés;
Guerre, déesse de l'érèbe,
Sombre guerre aux cris indignés,

Je viens à toi, la nuit est noire!
Puisque Xerxès est le plus fort,
Prends-moi pour la lutte et la gloire
Et pour la tombe; mais d'abord

Toi dont le glaive est le ministre,
Toi que l'éclair suit dans les cieux,
Choisis-moi de ta main sinistre
Une belle fille aux doux yeux,

Qui ne sache autre chose
Que rire d'un rire ingénu,
Qui soit divine, ayant la rose
Aux deux pointes de son sein nu,

Et ne soit pas plus importune
À l'homme plein du noir destin
Que ne l'est au profond Neptune
La vive étoile du matin.

Donne-la-moi, que je la presse
Vite sur mon coeur enflammé;
Je veux bien mourir, ô déesse,
Mais pas avant d'avoir aimé. 


Victor Hugo - 4 janvier 1873

-.-.-
Un autre poème ?

 

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3 janvier 2015 6 03 /01 /janvier /2015 00:56

Deux poèmes de Victor Hugo ont été écrits un 3 janvier. L'un se 
trouve ci-dessous. 
Vous trouverez l'autre dans la banque de fichiers de l_annee_totor.

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.

L'ART D'ETRE GRAND-PERE

X - ENFANTS, OISEAUX ET FLEURS

IV - LE TROUBLE-FETE

Les belles filles sont en fuite 
Et ne savent où se cacher. 
Brune et blonde, grande et petite, 
Elles dansaient près du clocher ; 

Une chantait, pour la cadence ; 
Les garçons aux fraîches couleurs 
Accouraient au bruit de la danse, 
Mettant à leurs chapeaux des fleurs ; 

En revenant de la fontaine, 
Elles dansaient près du clocher. 
J'aime Toinon, disait le chêne ; 
Moi, Suzon, disait le rocher. 

Mais l'homme noir du clocher sombre 
Leur a crié : - Laides ! fuyez ! -
Et son souffle brusque a dans l'ombre 
Eparpillé ces petits pieds. 

Toute la danse s'est enfuie, 
Les yeux noirs avec les yeux bleus, 
Comme s'envole sous la pluie 
Une troupe d'oiseaux frileux. 

Et cette déroute a fait taire 
Les grands arbres tout soucieux, 
Car les filles dansant sur terre 
Font chanter les nids dans les cieux. 

- Qu'a donc l'homme noir ? disent-elles. - 
Plus de chants ; car le noir témoin 
A fait bien loin enfuir les belles, 
Et les chansons encor plus loin. 

- Qu'a donc l'homme noir ? - Je l'ignore, 
Répond le moineau, gai bandit ; 
Elles pleurent comme l'aurore. 
Mais un myosotis leur dit : 


- Je vais vous expliquer ces choses. 
Vous n'avez point pour lui d'appas ; 
Les papillons aiment les roses, 
Les hiboux ne les aiment pas.


Victor Hugo - 3 janvier 1855

-.-.-
Un autre poème ?

 

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2 janvier 2015 5 02 /01 /janvier /2015 00:46

On trouve 4 poèmes de Victor Hugo écrits un 2 janvier.
Voici celui que nous avons sélectionné.
Les autres se trouvent dans la banque de fichiers.

+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.

L'ART D'ETRE GRAND-PERE

IV - LE POEME DU JARDIN DES PLANTES

- IX -

La face de la bête est terrible ; on y sent
L'Ignoré, l'éternel problème éblouissant
Et ténébreux, que l'homme appelle la Nature ;
On a devant soi l'ombre informe, l'aventure
Et le joug, l'esclavage et la rébellion,
Quand on voit le visage effrayant du lion ;
Le monstre orageux, rauque, effréné, n'est pas libre,
Ô stupeur ! et quel est cet étrange équilibre
Composé de splendeur et d'horreur, l'univers,
Où règne un Jéhovah dont Satan est l'envers ;
Où les astres, essaim lumineux et livide,
Semblent pris dans un bagne, et fuyant dans le vide,
Et jetés au hasard comme on jette les dés,
Et toujours à la chaîne et toujours évadés ?
Quelle est cette merveille effroyable et divine
Où, dans l'éden qu'on voit, c'est l'enfer qu'on devine,
Où s'éclipse, ô terreur, espoirs évanouis,
L'infini des soleils sous l'infini des nuits,
Où, dans la brute, Dieu disparaît et s'efface ?
Quand ils ont devant eux le monstre face à face,
Les mages, les songeurs vertigineux des bois,
Les prophètes blêmis à qui parlent des voix,
Sentent on ne sait quoi d'énorme dans la bête ;
Pour eux l'amer rictus de cette obscure tête,
C'est l'abîme, inquiet d'être trop regardé,
C'est l'éternel secret qui veut être gardé
Et qui ne laisse pas entrer dans ses mystères
La curiosité des pâles solitaires ;
Et ces hommes, à qui l'ombre fait des aveux,
Sentent qu'ici le sphinx s'irrite, et leurs cheveux
Se dressent, et leur sang dans leurs veines se fige
Devant le froncement de sourcil du prodige.


Victor Hugo - 2 janvier 1876
-.-.-
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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 10:11

Beaune à nez



à tous !

 

beaune-nez 

(source : http://hospices-beaune.com/wp-content/uploads/bdDSC_8629.jpg )

 

+.+.+.+.+.+.+
Ze Bath Leurre 
> voeux d'bonheur ! 

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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 00:15

Bienvenue sur l_annee_totor !

Parmi la dizaine de poèmes que Victor Hugo a écrits un 1er janvier, 
nous avons choisi de vous présenter celui ci-après.
Les autres, vous les trouverez dans un fichier Word à votre 
disposition dans la banque de fichiers de l_annee_totor :
http://fr.groups.yahoo.com/group/l_annee_totor/files/janvier/

Vous y trouverez notamment deux épigrammes qui nous font découvrir un 
Victor Hugo comme on le connaît peu.

.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.+.

LES CHANTS DU CREPUSCULE

XXV

Puisque j'ai mis ma lèvre à ta coupe encore pleine; 
Puisque j'ai dans tes mains posé mon front pâli; 
Puisque j'ai respiré parfois la douce haleine 
De ton âme, parfum dans l'ombre enseveli; 

Puisqu'il me fut donné de t'entendre me dire 
Les mots où se répand le cœur mystérieux; 
Puisque j'ai vu pleurer, puisque j'ai vu sourire 
Ta bouche sur ma bouche et tes yeux sur mes yeux; 

Puisque j'ai vu briller sur ma tête ravie 
Un rayon de ton astre, hélas! voilé toujours; 
Puisque j'ai vu tomber dans l'onde de ma vie 
Une feuille de rose arrachée à tes jours ; 

Je puis maintenant dire aux rapides années: 
- Passez! passez toujours! je n'ai plus à vieillir! 
Allez-vous-en avec vos fleurs toutes fanées ; 
J'ai dans l'âme une fleur que nul ne peut cueillir! 

Votre aile en le heurtant ne fera rien répandre 
Du vase où je m'abreuve et que j'ai bien rempli. 
Mon âme a plus de feu que vous n'avez de cendre! 
Mon cœur a plus d'amour que vous n'avez d'oubli!


Victor Hugo - 1er janvier 1835, minuit et demi
-.-.-
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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 11:50
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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 11:06

Anna, un jour, comm' ça, tout de go,
décide de servir son drapeau !
Serait-elle zinzin ?!
On en perd son latin...
Mince, Anna incorporée ! ça no ! 

 

+.+.+.+.+.+.+.+.+

Ze Bath Leurre

>

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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 10:22

Voici un poème que Victor Hugo a écrit le 30 septembre 1870 :

- - - - - - - - - - - - - - - -

L'ANNEE TERRIBLE

SEPTEMBRE

V - A PETITE JEANNE
 

Vous eûtes donc hier un an, ma bien-aimée.

Contente, vous jasez, comme, sous la ramée,

Au fond du nid plus tiède ouvrant de vagues yeux,

Les oiseaux nouveau-nés gazouillent, tout joyeux

De sentir qu'il commence à leur pousser des plumes.

Jeanne, ta bouche est rose ; et dans les gros volumes

Dont les images font ta joie, et que je dois,

Pour te plaire, laisser chiffonner par tes doigts,

On trouve de beaux vers ; mais pas un qui te vaille

Quand tout ton petit corps en me voyant tressaille ;

Les plus fameux auteurs n'ont rien écrit de mieux

Que la pensée éclose à demi dans tes yeux,

Et que ta rêverie obscure, éparse, étrange,

Regardant l'homme avec l'ignorance de l'ange.

Jeanne, Dieu n'est pas loin puisque vous êtes là.

 

Ah ! vous avez un an, c'est un âge cela !

Vous êtes par moments grave, quoique ravie ;

Vous êtes à l'instant céleste de la vie

Où l'homme n'a pas d'ombre, où dans ses bras ouverts,

Quand il tient ses parents, l'enfant tient l'univers ;

Votre jeune âme vit, songe, rit, pleure, espère

D'Alice votre mère à Charles votre père ;

Tout l'horizon que peut contenir votre esprit

Va d'elle qui vous berce à lui qui vous sourit ;

Ces deux êtres pour vous à cette heure première

Sont toute la caresse et toute la lumière ;

Eux deux, eux seuls, ô Jeanne ; et c'est juste ; et je suis,

Et j'existe, humble aïeul, parce que je vous suis ;

Et vous venez, et moi je m'en vais ; et j'adore,

N'ayant droit qu'à la nuit, votre droit à l'aurore.

Votre blond frère George et vous, vous suffisez

A mon âme, et je vois vos jeux, et c'est assez ;

Et je ne veux, après mes épreuves sans nombre,

Qu'un tombeau sur lequel se découpera l'ombre

De vos berceaux dorés par le soleil levant.

 

Ah ! nouvelle venue innocente, et rêvant,

Vous avez pris pour naître une heure singulière ;

Vous êtes, Jeanne, avec les terreurs familière ;

Vous souriez devant tout un monde aux abois ;

Vous faites votre bruit d'abeille dans les bois,

Ô Jeanne, et vous mêlez votre charmant murmure

Au grand Paris faisant sonner sa grande armure.

Ah ! quand je vous entends, Jeanne, et quand je vous vois

Chanter, et, me parlant avec votre humble voix,

Tendre vos douces mains au-dessus de nos têtes,

Il me semble que l'ombre où grondent les tempêtes

Tremble et s'éloigne avec des rugissements sourds,

Et que Dieu fait donner à la ville aux cent tours

Désemparée ainsi qu'un navire qui sombre,

Aux énormes canons gardant le rempart sombre,

A l'univers qui penche et que Paris défend,

Sa bénédiction par un petit enfant.

Paris, 30 septembre 1870

- - -
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