de W. Disney, le serpent étant un boa qui roupille...
(Désolé pour "la belle", mais je n'ai pas trouvé de modèle sans dentier sur le Net ;-)
C’est comme ça : les pauvres n’aiment pas se distinguer, et non seulement ils vivent en troupeaux, mais en plus, il faut qu’ils se ressemblent. Heureusement que les pauvres sont toujours dignes, sinon, je me demande ce qu’on peut leur trouver…
Lors, il était difficile de s’y retrouver dans ces pavillons façon SimCity construits par Copier/Coller.
On sait par ailleurs que les américains sont très patriotes et qu’ils arborent tous la bannière étoilée dans leur jardin. Curieusement, chez les Obama, le mât soutenant le drapeau était de petite taille par rapport à tous les autres. Et quand quelqu’un cherchait quelle était leur maison, les voisins répondaient : « C’est la baraque au bas mât ! ».
Michel Tournon
La veuve palestinienne Selma ne veut pas que l’on arrache les citronniers de son verger : la vente de ces citrons lui permet de vivre, et en plus, il s’agit de l’héritage paternel. Le hic, c’est que l’arracheur n’est autre que l’armée israélienne qui juge que ledit verger peut constituer une menace (faciliter la fuite de terroristes potentiels) à l’encontre du Premier ministre dont la propriété est mitoyenne.
Cette bataille, façon pot de terre contre pot de fer, n’est pas une histoire hollywoodienne : l’épilogue est mi-figue mi-citron et point de mauvais ou de bons à 100 % hormis peut-être Selma qui perd des plumes dans la bagarre alors qu’elle n’avait rien demandé à personne.
Ce qui est au départ une anecdote devient un fait divers ponctuel international parce qu’il est édifiant, parce que les journalistes s’emparent de l’affaire et que la plupart des gens aiment qu’on leur raconte une histoire. Au travers des péripéties (jugement, appel à la Cour Suprême), ce sont les caractères des personnages et l’évolution de leurs relations en fonction des événements qui sont les plus intéressants.
Pour son combat, Selma fait appel à un jeune avocat (sans noyau, ce qui est rare en Israël) avec lequel elle aura une liaison mal vécue par son entourage en raison du poids de la religion et de la tradition : une veuve musulmane ne se comporte pas de la sorte, d’autant que le coquin pourrait être son fils. Cette fatalité est un fil conducteur du film qui décrit des situations dans lesquelles les personnages sont prisonniers de leur fatum, pas seulement à cause de la religion. Selma a trois grands enfants qui sont partis mais qui ne se soucient guère des ennuis de leur mère, elle sait pertinemment, des son début, que sa liaison amoureuse sera brève, il est légitime que l’armée veuille protéger efficacement le ministre de la Défense, le jugement final, quoique tempéré, donne plutôt raison au pot de fer et le jeune avocat aux dents longues la quittera à l’issue du procès.
Hiaim Abbassi (Selma) est l’actrice idéale pour ce genre de rôle elle est moins pulpeuse que ses citrons mais le genre Irène Papas en plus plébéien colle bien au personnage. On a de l’empathie pour elle, l’injustice qu’elle subit nous concerne et nous révolte.
À plusieurs reprises, il est dit que la limonade faite avec ces citrons est délicieuse. Mais au final, pour le spectateur, le goût acidulé du citron laisse place à une saveur amère. Dans ce très bon film (qui vient de sortir en DVD), l'armée israélienne fait vraiment un Tsahal boulot...
Michel Tournon
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