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8 mars 2001 4 08 /03 /mars /2001 14:24

De :  JMF
Date :  Jeudi 8, Mars 2001  14:24
Objet :  Re : chemins de sagesse (2)


--- Dans CirqueZavatars, hephaistos_gr@y... a écrit
> --- Dans CirqueZavatars, TheseeOFil a
> écrit
> > [le labyrinthe]...

>
> Depuis que Jacques Attali n'est plus l'éminence
> grise de F. Mitterrand, il est en recherche totale
> d'absolus. Thésée tu le sais Attali quête... Dans les
> arcanes du "Pouvoir" son pouvoir d'agir multipliait
> l'efficacité de son intelligence. À présent qu'il est
> plus "oisif" ( ce qui est bien relatif ) il peut laisser
> vagabonder son esprit brillant dans le passé et dans
> le futur qu'il devient alors très capable de projeter.
>
> Je retourne aux fourneaux, car pour nous maîtres
> du feu, il faut battre le fer tant qu'il est chaud.
> Merci pour les citations dédalesques et
> labyrinthesques. Ceci nous aidera peut-être à
> dénouer le fil d'Ariane.
> À plus loin
> Hépha


-------------------------

Salut, Hépha

Effectivement, je crois qu'il aurait beaucoup mieux valu que le camarade Attali s'en tienne à ses écrits plutôt qu'à faire de la politique, un domaine dans lequel il n'aura pas laissé que de très bons souvenirs, me semble-t-il...

A part ça, quand on parle de labyrinthe, je ne puis m'empêcher de penser à James Joyce, dont tout l'oeuvre est un immense monologue sur cette notion. Si cela peut intéresser les passagers du site, voici deux ou trois textes dans lesquels j'ai utilisé ce mot, mais je doute fort qu'ils aideront qui que ce soit à en sortir (du labyrinthe)...

GEOGRAPHIE POUR RIRE

En Inde les vaches ça crée
et en Egypte
pour les touristes anglais
il y a les pyramides
les sarcophages
les os Dunhill
les labyrinthes
et la rame 16
du métro d'époque

On a transféré
les mêmes os Dunhill
aux catacombes de Paname
et le zouave du pont de l'Alma
qui en avait jusque-là
l'a montré de la main
en disant : "Hop! Seine!"

A trop jouer sur les mots
la réalité se dérobe
comme sous une robe
de bal les formes
palermitaines
qui se modifient
d'un corps qui se momifie
sauf les doigts
que ne recouvrent
entièrement pas
les mitaines

______________________________

RIVIERE GELEE


De la rivière gelée
jaillissent des troncs d'épicéas foudroyés
par sait-on quelles hargnes chroniques
quelles foudres quelles forces nocturnes
quelles guerres inéluctablement oubliées

Ce sont ici des choses
qui ne se remarquent guère
et dont on ne tient pas compte :
à chaque saison morte
la réalité se resserre
et jouer de finesse avec elle
est un luxe qui n'attirerait
que les rares anciens
s'ils n'étaient avares de leur temps

En dilettante revenu de nulle part
le vent charrie de creux en creux
des traînées bleuâtres de neige
tourbillonnant avec lenteur et majesté
dans des chuintements de silence
au tempo qui évolue sans cesse

Ce ne sont que labyrinthes de vallées
partout à perte de journées mortes
que les craquements des troncs
ou l'éclatement brutal des roches
ne parviennent à animer
tant est prenante à la longue
la lassitude qui règne

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Après ça, je vais continuer à soigner ma grippe. J'ai passé ce nom de Dieu d'hiver sans ramasser le moindre rhume et, au premier jour où la  température se montre enfin un peu plus clémente, avec un chouïa de soleil comme cerise sur le gâteau, zou, les musclés bacilles m'agressent d'autor...

Hépha, je vais de ce pas me (re)forger une santé de fer...

Tiens, le père de mon père était mécanicien et ses deux passe-temps favoris, c'était, un, la lecture, deux, la ferronnerie d'art.

A plus tard...

JMF.

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